
Le festival des Français !
Ils ont tous gagné ou presque. Attendus en
favoris, les tricolores auront assumé leur rang lors de cette belle
ballade autour du lac d’Annecy. Depuis 3h30 du matin jusqu’à 19h du soir
pour la remise des prix, nous auront suivi les tricolores appréciant
d’écouter par 4 fois le son de la Marseillaise retentissant au bord de
l’un des plus beaux lacs de France.
Ca pique un peu lors du départ ultra-matinal à 3h30
samedi matin lorsque s’élancent les 180 hommes et 119 femmes de cette
vague élite provenant de 39 pays, un record dans l’histoire des
Championnats du monde de trail. Mais l’adrénaline aidant, personne ne
ressent le manque de sommeil et c’est parti pour cette longue journée
ensoleillée au cœur d’un cadre idyllique. Au sommet du Semnoz nous
assistons au lever du jour lorsque les premiers concurrents déboulent
frais comme des gardons encore peu usés par ce sélectif parcours de 85km
et 5300m de D+. Les français affichent d’entrée leurs prétentions
passant en force dans le peloton de tête en haut de ce spot de sport
outdoor (ski, vélo, rando) très prisé par les anneciens. Sylvain Court,
Xavier Thévenard, Julien Rancon, Sébastien Spehler sont aux avant-postes
suivis de peu par les autres français Patrick Bringer et Ludovic
Pommeret, par l’anglais Tom Owens et l’armada espagnole emmenée par leur
leader Luis Alberto Hernando. Puis c’est la descente vers le village de
Saint Eustache avant de remonter au Col de la Cochette. Les tricolores
impressionnent par leur domination avec Court, Rancon, Spehler et
Thévenard bien décidés à mener les débats, alors que Bringer et Pommeret
restent en retrait pointés à 6min de la tête. Hernando est en embuscade
à une petite minute de la tête et l’Islandais Jonsson s’est invité dans
le peloton de tête. A mi-course soit au km 43,5 lors du passage au
ravitaillement de Doussard, la hiérarchie est encore peu boulversée.
Mais la course commence à peine et c’est alors que nous
allons assister à des renversements de situation peu attendus. La montée
au chalet de l’Aulps par le col de la Forclaz laissera des traces et
bien des organismes vont souffrir. Le Championnat du monde laissant
dévoiler la rudesse de la compétition et surtout un plateau rarement
égalé où il faudra vraiment être à « 110% de ses moyens et non à 99% »
comme le reconnaîtra plus tard l’hispanique annoncé en favori mais
légèrement marqué par sa victoire trois semaines auparavant à la
Transvulcania. Au chalet de l’Aulps, c’est une ambiance torride qui
accompagne les coureurs relançant alors leur marche bien que rapide
devenue parfois écrasée. Le français Spehler impressionne par son
aisance. Hernando pointe second bien décidé à ne rien lâcher et veut
aller taquiner son concurrent. Derrière le duo de tête, Sylvain Court
assure, passé 2’ après l’espagnol, Pommeret est toujours là mais
commence à montrer quelques stigmates d’épuisement. Belle surprise pour
Patrick Bringer qui aura bien géré son affaire et qui revient de loin
pointé à peine dans le top 20 dans la première partie de course. A
l’inverse le traileur du team Adidas Julien Rancon a explosé après une
montée difficile due « à des problèmes d’alimentation où je ne pouvais plus m’alimenter correctement ».
Le spécialiste des courses de montagne se battra jusqu’au bout pour
terminer à la 19ème place, très déçu par sa performance et conscient « qu’une course si longue et si difficile, c’est sans doute pas le format qui me convient ».
Dans la descente après le Roc de Lancrenaz, tragique coup du
sort pour Spehler qui victime d’un malaise devra abandonner la partie,
alors qu’on le voyait déjà en haut du podium. C’est en toute logique que
le duo Court-Hernado se retrouve en tête de course avec un Sylvain
Court énervé bien décidé à faire lâcher l’espagnol. Patrick Bringer
assure toujours le coup, 3ème devant Pommeret et Owens. Mais l’anglais
est en forme et à la bagarre dans la montée du bon baron, il parviendra à
distance le traileur du team Hoka. Durant cette portion de parcours
engagée, les points de vue sur le lac sont époustouflants. Les passages
sur les crêtes où il faut parfois tirer sur les bras en s’aidant des
câbles apposés dans la roche, donnent un côté ludique à cette fin de
parcours, avant de basculer dans la descente finale menant à l’arrivée.
Malheureusement les ténors n’auront pas le loisir d’apprécier la vue et
d’observer le ballet offert par les nombreux voiliers de sortis sur le
lac, ou encore d’admirer la Tournette encore recouverte de neige par
endroits. Lorsque Ludo franchira la ligne, 5ème au final en 8h33’07, il
laissera néanmoins apparaître une pointe d’amertune et de déception
acceptant « que la médaille ne sera pas pour cette fois ».
Dans les derniers hectomètres la bataille est encore serrée entre Court et Hernando et « ce
n’est qu’à 300m de la ligne que j’y ai vraiment cru. Après être revenu
sur Luis dans la descente menant à Menthon, une bataille terrible s’est
engagée entre nous deux durant 5km. Je suis bien descendu mais j’avais
vraiment peur qu’il revienne sur moi » commentera le nouveau
champion du monde en titre très heureux de son exploit. Quant à Patrick
Bringer il demeure ravi de sa stratégie de course qui s’est avérée
payante. Mais l’ancien triathlète habitué aux courses en négative-split
aura su parfaitement « bien géré ma course » pour aller s’offrir cette
médaille de bronze tant convoitée. L’anglais Tom Owens a lui aussi joué
la carte de la prudence. « Je suis bien revenu
progressivement et c’est vraiment un type de parcours qui me convient
bien autant par sa distance et que pour son dénivelé » nous
confiera le sympathique coureur Britannique. Et pendant que Ludo se
remet de sa fin de course jugée difficile par l’intéressé, nous
retrouvons Nicolas Martin, 7ème qui commente lui aussi « une
course bien gérée mais quelques douleurs parasites m’auront perturbé et
surtout j’ai fait une grosse erreur en décidant de courir sans bâtons
téléscopiques, une belle leçon pour l’avenir ».
Avec la 8ème place de Xavier Thévenard et la 11ème de Fabien Antolinos
on aura assisté à un festival de l’équipe tricolore qui aura su nous
faire vibrer durant cette longue journée. C’est ainsi que les frenchies
remportent l’or par équipe devant les américains et les anglais.
Quant aux féminines, elles auront tout simplement imité
leurs homologues masculins en remportant elles aussi l’or par équipe
devant les espagnoles et les italiennes. Tout le long durant on aura
assisté à un mano à un mano 100% françaises entre Nathalie Mauclair et
la haut-savoyard Caroline Chaverot qui courait à domicile. Pour la
nouvelle championne du monde en titre Nathalie Mauclair « le doute était
là mais c’est passé. Longtemps derrière j’ai du allé la chercher pour
ne la lâcher que vers la fin. Au départ ce n’était pas l’objectif
premier que de reprendre Caroline. Mais c’est évident qu’une fois en
tête je ne voulais pas qu’elle revienne » assume la traileuse du team
Lafuma et ex championne de vtt. Quant à Caroline Chaverot,
inévitablement un brin déçue, « j’ai
subie quelques moments de faiblesse et je n’ai pu suivre Nathalie
lorsqu’elle m’a doublé. Mais c’est la première année que je m’entraîne
autant, passant de 7/8 par semaine à 12/13h. Et je sais que j’ai encore
une belle marge de progression devant moi ».
Nous devrions revoir souvent nos deux françaises à la bagarre puisque
toutes deux disputent cette année l’Ultra Trail Word Tour. Après sa
seconde place à la Transgrancanaria, Caroline ira au Lavaredo, à l’Egger
puis à l’UTMB.
Séquence émotion lorsque l’espagnole Maite Mayora franchira
la ligne d’arrivée laissant coulé une rivière de larmes. L’effort
consenti, les difficultés surmontées, et surtout cette médaille de
bronze au final, elle aura fini par craquer, partageant avec le public
ses joies et ses peines. Quant à Maud Gobert, elle aura fait sa course
comme d’habitude d’un départ prudent suivi d’une bonne remontée pour
aller chercher cette 7ème place. » Une place qu’elle apprécie et qu’elle
évalue à sa juste valeur « les filles devant étant plus fortes que moi aujourd’hui, je ne pouvais rien faire de plus »
nous commentera avec sa modestie habituelle la monitrice de ski de
Valloire, avant d’aller se jeter dans les eaux turquoise du lac
d'Annecy, accompagnée par l’une des ses filles.
Mais les Championnats du Monde ce n’est pas seulement des
médailles autour du cou et l’histoire de quelques teams au-dessus des
autres. C’est aussi des rencontres avec tous ces coureurs venus du monde
entier, dont pour certains c’était leur première expérience du haut
niveau et sur un tel parcours, pas toujours facile à assimiler. Surtout
lorsqu’on vient de Hollande, le pays plat. Nous avons pu interviewer le
coach de l’équipe orange Laurens Groenendyh qui nous confiait que pour
ces anciens triathlètes ou coureurs sur route « l’entraînement
de trail n’est pas chose aisée, car s’entraîner pour la montagne chez
bous revêt de l’exploit. Nous cherchons les petites bosses que nous
enchaînons des centaines de fois comme les ponts au-dessus des routes.
Nous travaillons parfois les escaliers dans les montées d’immeubles et
nous utilisons même le tapis roulant avec le mode incliné. Heureusement
nous allons parfois en stage en Belgique, en Allemagne ou même en
France. » Une belle ambiance
d’équipe chez les hollandais qui rentreront très satisfaits de leur
escapade française avec en prime la 22ème place pour Huub van Noorden,
la 57ème place pour Pascal Van Norden, la 68ème pour Tim Pleijte et
aussi la 49ème de Susan Van Duijl chez les féminines. Une rencontre
sympathique avec les hollandais qui auront autant apprécié nos montagnes
que notre bière !
Texte et photos Alexandre Garin / Génération-Trail
Retrouvez aussi une autre série de photos ici : http://www.generation-trail.com/Trail-2014/championnats-du-monde-trail-photos

Place à la course !
L’échéance approche à grandes foulées ! Dans 10 jours aura
lieu la 8 ème édition de la Transju’trail, rendez-vous incontournable
des amoureux de la nature et du dépassement de soi. Les 6 et 7 juin
prochains, plus de 1 500 coureurs s’élanceront sur les 5 distances
proposées, un record de fréquentation pour la Transju’trail ! Nous
pourrons également compter sur la participation de l’athlète handisport
local, Vincent GAUTHIER-MANUEL, au semi –marathon de la Transju 23km !
Mais en attendant le grand départ, voici un focus sur les animations
avec notamment un débat entre 2 grands noms du trail : Christophe
MALARDE & François FAIVRE !
ECHANGES SPORTIFS !
Comme chaque année, la Transju’trail n’est pas
uniquement synonyme de course sportive… c’est aussi des animations et
des rendez-vous à ne pas manquer. Samedi sur le village partenaires à
Morez, deux anciens vainqueurs de la Transju’trail 72km, Christophe
MALARDE (N°1 en 2008 et 2009) et François FAIVRE (N°1 en 2014) prendront
la parole pour une conférence/débat en compagnie de MapService, le
nouveau partenaire technique de Trans’Organisation.
Elle débutera avec une présentation de la course, des
différents tracés et de leurs spécificités techniques. Ensuite, place
aux coureurs, qui discuteront de leurs expériences respectives, leur
préparation physique et donneront quelques conseils avisés. Elle se
clôturera avec un échange libre entre les athlètes et les participants,
qui pourront en profiter pour poser toutes leurs questions aux champions
!
Parallèlement, tout le samedi à Morez des animations seront
organisées pour les jeunes et moins jeunes. Le Musée de la Lunette sera
en accès libre et un mur d’escalade proposera aux casse-cou des
initiations gratuites. Les partenaires seront également présents en
nombre (Ski Vandel, Gavand Sport, Punch Power, Hoka One One, Sunset, Ski
Vandel, Craft, Vuez/Decreuse, Jura Verticale, Esprit Trail, la Station
des Rousses, l'Hebdo du Haut-Jura, Henri Maire, Nathan Graine de Soleil,
Coureurs sans frontière, le Festival de la paille...).
COURSE AU GRAND CŒUR !
Depuis 2010, la Transju’trail se court version «
culotte courte » avec la Transju’trail des Marmots pour les enfants de 7
à 11 ans. Toute la matinée, sur le site d’arrivée au cœur du village et
du Fort des Rousses, ils s’élanceront sur une distance de 900m ou 1800m
selon leur âge pour une compétition bon enfant et franchiront à l’image
de leurs aînés, la même ligne d’arrivée qu’eux. Si elle offre
l’occasion aux enfants de montrer à leurs parents qu’ils sont eux aussi
de grands sportifs, cette course permet aussi de faire une belle action
car l’argent des inscriptions récolté sera ensuite reversé à « Nathan,
Graine de Soleil ». Association de la loi 1901, son but est simple :
faire sourire les enfants malades et leurs familles, en organisant des
séjours dans le Haut-Jura. Accompagné de ses parents et de ses frères et
sœurs, l’enfant malade profite de ces quelques jours pour s’évader et
être heureux loin du milieu hospitalier.
Les plus grands aussi peuvent courir pour « Nathan, Graine de
Soleil » en s’inscrivant via le site web : www.nathangrainedesoleil.org.
Les coureurs inscrits pour l'association trouvent ensuite un ou
plusieurs parrains qui s'engagent à financer leurs kilomètres. Une belle
action pour une belle course !
LA TRANSJU DES CHALLENGERS !
La Transju’trail reprend une partie de l’itinéraire
mythique de La Transjurassienne, plus grande course de ski de fond
française. Complémentaires, ces deux épreuves se regroupent dans un «
Challenge Transju » destiné aux plus aguerris. Le deal est simple à dire
mais plus dur à réaliser : avoir participé en février à La
Transjurassienne (68kmFT), à La Transju'Marathon (48kmFT) ou à La
Transju'Classic (56kmCT) et courir ce printemps la Transju’trail 72km ou
le Marathon de la Transju 36km. En 2014, le Challenge avait rassemblé
près de 80 participants. Christophe MEIER, habitué au top 10 et podiums
sur la Transju'trail, avait inscrit son nom au palmarès du Challenge
devant François FAIVRE et Sacha DEVILLAZ.
Les courses au programme :
- La Transju’verticale - 700 m - 250 m D+ (Morez - Pointe de l’Arce)
- La Transju’trail - 72 km - 3 200 m D+ (Mouthe - Les Rousses)
- Le Marathon de la Transju - 36 km - 2 000 m D+ (Morez - Les Rousses)
- Le Semi-marathon de la Transju - 23km - 1 100 m D+ (Prémanon - Les Rousses)
- La Marche Nordique de la Transju - 15km - 600 m D+ (Les Dappes - Les Rousses)
- La Transju’trail des marmots (Les Rousses)
http://www.transjutrail.com/
Manon Pretot - aiRPur
Le réseau Stations de Trail poursuit son expansion : 17 stations au total pour cet été !
A la fin du mois de juin, 4
nouvelles stations rejoignent le réseau des Stations de Trail : les
Pyrénées, la Haute Provence, et les Vosges sont à l'honneur avec
Bagnères de Luchon, Artouste, Digne les Bains, et la vallée de Munster.
Quatre nouvelles destinations très différentes viennent renforcer le
réseau. Au final ce sont 17 Stations de Trail qui seront en
exploitation cette année.
Bagnères de Luchon. La ville à la montagne, c'est ainsi
que se définit cette station des Pyrénées. La station de Trail propose
12 parcours dont les départs sont regroupés à l'office de tourisme. Ils
permettent en quelques centaines de mètres de se retrouver en montagne
face à plus de 10 sommets de 3000m, dans un espace sauvage et grandiose.
Bagnères de Luchon est une station Franco Espagnole, plusieurs de ses
circuits passent en Espagne. Les créateurs de la station envisagent un
jour des départs côté espagnol. Avec ses thermes et son espace
bien-être Bagnères de Luchon accueille tous les sportifs pour la
récupération et la détente !
Artouste est située à une heure au sud de Pau, à
quelques kilomètres de l'Espagne, la vallée d'Ossau. Ambiance haute
montagne, pour cette vallée sauvage aux sommets élancés. 8 parcours
d'altitude et 4 ateliers sont proposés sur la station d'Artouste. Grace
au petit train d'Artouste qui est inclus dans le fonctionnement de la
station de Trail, les Traileurs même débutants peuvent découvrir des
vallons d'altitude parfois très éloignés de la station. Les plus
aguerris se mesurent sur des parcours exigeants. Artouste propose aussi
un espace bien être pour récupérer avec l'établissement thermal des
eaux chaudes.
Digne les Bains. Dans la lumière exceptionnelle des
Alpes de Haute Provence, et sur des parcours de tous niveaux. Digne les
Bains est déjà un spot de Trail complet. Les 3 parcours de base
permettent d'inventer d'autres circuits et ainsi de réaliser de
nombreuses sorties très différentes. Deux Kilomètres verticaux et un
parcours record qui arrive à presque 3000m d'altitude pour 1800m de
dénivelé positif, viennent compléter l'offre. Digne les Bains dédie
aussi son espace bien être dans les thermes.
Les Vosges avec la vallée de Munster. La station de
Gérardmer s'agrandit avec une porte d'entrée sur le versant Alsacien du
massif. Les parcours partent de la vallée de Munster pour atteindre les
crêtes des Vosges. Avec cette extension, la station de Trail des Vosges
prend une dimension à l'échelle du massif Vosgien.
En 2015, l'expansion du réseau atteint une dimension
internationale après les ouvertures au Pays Basque Espagnol et en
Belgique, et se renforce sur le territoire national en montagne et en
plaine avec l'ouverture récente de Lumbres dans le Pas-de-Calais et de
Bures-sur-Yvettes en Région Parisienne.
D'autres destinations ouvriront aussi avant la fin de cette
année avec Sainte Menéhould dans la Marne pour septembre. La station des
Corbières dans la vallée de l'Agly sera opérationnelle en Octobre 2015.
D'autres stations s'agrandissent à l'échelle d'un massif avec la vallée
de Munster qui vient renforcer la station de Gérardmer dans les Vosges,
et Auris en Oisans qui complète celle du massif de l'Oisans.
http://www.stationdetrail.com/
Pour traverser quatre massif alpins !
La troisième édition de l'Ultra tour des 4 Massifs (l'Ut4M) aura lieu du 20 au 23 août 2015
avec un départ du centre ville de Grenoble (Isère) et la traversée des
quatre massifs alpins emblématiques qui l'entourent : Vercors,
Taillefer, Belledonne et Chartreuse. Au total, 8 courses sont proposées,
dont 3 nouveautés : le 168 km en duo, le 40 km Vercors et le Kilomètre
vertical.
L'Ut4M est une course ouverte à tous les traileurs adeptes des
courses en montagne. En 2014, près de 20 nations étaient inscrites.
Cette deuxième édition avait vu une forte augmentation des inscriptions
et une explosion des chronos des vainqueurs. Surfant sur ce succès,
l'Ut4M s'enrichit de trois nouvelles courses et s'impose désormais comme
la grande fête du trail !
L'ultra 160 km est reconnu comme l'un des trails les plus
difficiles avec des passages à 2400 m d'altitude et des ascensions de
plus de 2200 m de dénivelé positif non stop, car les passages d'un
massif à l'autre sont très exigeants. Le plus éprouvant d'entre eux
permet de passer du massif du Taillefer à celui de Belledonne, par la
désormais fameuse montée de l'Arselle (1000 m de dénivelé positif sur 3
km). Cette montée, pour 2015, est proposée en version Kilomètre
vertical, pour les coureurs qui veulent découvrir ce qui rend l'Ut4M 160
si difficile tout en préférant les efforts de courte intensité ! Il y
aura aussi de nombreuses formules « à la carte » pour tous les niveaux
sur les distances 90 km et 40 km, sans oublier la course Graines de
Traileurs, « que pour les enfants » ! Soit au total huit courses au programme, pour que chacun puisse trouver parcours à son pied :
- Ut4M 160 (168 km en solo et 10 000 mètres de dénivelé positif)
- Ut4M 160 relais (168 km en relais à quatre)
- Ut4M 160 duo (168 km à deux) Nouveauté 2015
- Ut4M 90 (90 km en solo)
- Ut4M 40 Chartreuse (42 km en solo en Chartreuse)
- Ut4M 40 Vercors (42 km en solo dans le Vercors) Nouveauté 2015
- Ut4M Graines de Trailers pour les enfants de 4 à 13 ans
- Ut4M Vertical, 1000D+ sur 3 kilomètres, Nouveauté 2015
L'une des autres originalités de l'Ultra tour des 4
Massifs (l'Ut4M) est de se dérouler entre montagne et ville au coeur des
Alpes françaises. Les coureurs évoluent au dessus de la ville de
Grenoble à travers quatre massifs aux ambiances et aux reliefs distincts
sans quitter la ville des yeux, à travers plus de trente communes et
cinq stations de ski.
Renseignements et inscriptions sur www.ut4m.fr

39 nations, 286 coureurs au départ pour décrocher les titres le 30 mai prochain à Annecy !
D'ores et déjà ces 5ème Championnats du
monde IAU 2015, sur un parcours 100% trail, marquent l'histoire du
trail. Jamais autant de nations (39), ni autant de coureurs (286)
représentant le haut niveau mondial du trail, n'auront été présents sur
la même ligne de départ.
La course se déroule sur le parcours historique de la
Tecnica-MaXi-Race, (85 km et 5 300 m D+), à Annecy-le -Vieux, autour du
lac.
Le départ des mondiaux a lieu à 3h30 avant les départs de
toutes les autres courses du week-end de la Tecnica Maxi-Race. Cela
permet de bien différencier toutes les épreuves.
Chaque nation pourra être représentée par au maximum 9 hommes et 9 femmes.
Quatre titres mondiaux seront décernés :
Celui de Champion du monde homme
Celui de Championne du monde femme
Et sur la base des 3 meilleurs temps réalisés par pays :
Ceux de Champions du monde par équipes hommes et femmes
Pour les titres de Champion du monde par équipes hommes et
femmes, seuls 6 athlètes parmi les 9 sélectionnables seront pris en
compte dans le calcul du score obtenu en additionnant les temps réalisés
par les 3 meilleurs coureurs de chaque pays.
Ces Championnats du monde sont organisés sous l'égide de
L'International Association of Ultrarunners - IAU - créée en 1984. Elle
gère et développe des courses d'ultra distance (au-delà de la distance
d'un marathon), sous l'égide de l'IAAF (International Association of
Athletics Federations) qui l'a reconnue en 1988. Co-organisés par Maxi
Events, DSN74 et la FFA (Fédération Française d' Athlétisme), c'est sur
le terrain d'une course renommée, la Tecnica-MaXi-Race que se déroulent
ces 5ème Championnats du monde IAU, preuve d'une reconnaissance
d'expertise et de savoir-faire en terme d'organisation.
Un plateau de sportifs d'exception !
Avec 40 coureurs à plus de 800 points côte ITRA (International Trail-Running Association) la bataille va être rude.
Aux avant-postes, les Espagnols Luis Alberto HERNANDO,
spécialiste de cette distance et Miguel HERAS. En remportant en 2014, le
80 km du Mont-Blanc, l'Ultra Pirineu (104 km), le Tenerife Blue Trail
(94 km) et tout récemment la Transvulcania, Luis Alberto est le grand
favori. Les Américains Alex Warner, David Laney et Alex Nichols, 3ème
aux Templiers 2014 seront en embuscade. Le Français, Xavier Thévenard
(894 pts), qui vient de remporter fin avril le 70 km de l'Ultra Fjord en
Patagonie, fait aussi parti des prétendants. Il faudra aussi compter
sur une équipe de France homogène avec Sébastien SPEHLER, vainqueur de
la Tecnica-MaXi-Race 2014, Sylvain COURT, champion de France 2014,
Julien Rancon 3ème des derniers championnats du monde. Sans oublier les
autres membres de l'équipe de France, Patrick BRINGER, Fabien ANTOLINOS, Nicolas MARTIN, Ludovic POMMERET et Benoît CORI qui pourraient bien créer la surprise ! Autres
outdsiders, l'Espagnol Manuel Merillas, l'Anglais Tom Owens, les
Italiens, Franco Colle et Stefano Trisconi, le Suisse Jean-Yves Rey, le
Népalais Sangé Sherpa, le Sud-Africain Iain Don Wauchope et le Norvégien
lars Erik Skjervheim.
Chez les dames, la Championne du monde en titre Nathalie
Mauclair va batailler dur pour garder sa couronne. Face à elle, les
Espagnoles Uxue Fraile et Malte Mayora, comptant chacune 754 points ITRA
sont les grandes favorites ! Avec les Françaises Maud Gobert,
championne du monde en 2011 et Caroline Chaverot vainqueur de la
Tecnica-MaXi-Race 2014 et championne de France 2014 ou encore Aurélia
Truel Vice-championne du monde 2013.
À suivre aussi de près : l'Américaine Krissy Moehl (1ère
UTMB® 2009), l'Autrichienne Gill Fowler, ou encore Mélanie Bos (CAN),
Holly Rush (GB), Tracy Dean (GB) et les Suissesses Andréa Huser ou
Denise Zimmermann. Côté équipe de France féminine, il faudra compter
aussi sur Sylvaine CUSSOT, Anne Lise ROUSSET, Juliette BENEDICTO, Sarah VIEUILLE et Stéphanie DUC.
Pour le titre en équipe Hommes les pronostics prévoient une
grosse bagarre entre l'Espagne, les États-Unis et la France, les pays
phares du développement du trail et chez les Femmes entre la France et
l'Espagne avec en embuscade, l'Italie, le Canada et la Grande-Bretagne.
5e Championnats du monde de Trail IAU 2015
Date : 30 mai 2015
Départ : 3h30
Temps max : 14h30
Distance : 85 km Dénivelé : 5 300 m D+
Les premiers Championnats du monde de trail ont eu lieu en 2007 à Huntsville aux États-Unis.
Les Champions du monde de Trail
2007 - WORLD TRAIL TROPHY 50 MILES - HUNTSVILLE, TEXAS
Homme : Jaroslaw JANICKI (Pologne)
Femme : Norimi SAKURAI (Japon)
2009 - WORLD TRAIL CHALLENGE IAU - FRANCE SERRE CHEVALIER - TRAIL DES CERCLES
Homme : Thomas LORBLANCHET (France)
Femme : Cécilia Mora (Italie)
2011 - WORLD TRAIL CHALLENGE IAU - IRLANDE - CONNEMARA
Homme : Erik CLAVERY (France)
Femme : Maud GOBERT (France)
2013 - WORLD TRAIL CHALLENGE IAU - ANGLETERRE - WALES
Homme : Ricky LIGHTFOOT (Grande-Bretagne)
Femme : Nathalie MAUCLAIR (France)
La sélection française sera composée de Sébastien
Spheler, Patrick Bringer, Fabien Antolinos, Sylvain Court, Nicolas
Martin, Julien Rancon, Ludovic Pommeret, Benoît Cori, Xavier Thévenard... pour les hommes, et Nathalie
Mauclair, Maud Gobert, Aurélia Truel, Caroline Chaverot, Sylvaine
Cussot, Anne Lise Rousset, Juliette Benedicto, Sarah Vieuille, Stéphanie
Duc... pour les femmes.
Des Championnats du Monde en pleine évolution !
2007 : Huntsville - Texas USA : 12 pays - 17 hommes - 16 femmes
2009 : Serre-Chevalier - France : 18 pays - 32 hommes - 14 femmes
2011 : Connemara - Irlande : 20 pays - 67 hommes - 30 femmes
2013 : Conwy Wales - Grande Bretagne : 18 pays - 67 hommes - 51 femmes
2015 : Annecy-le-Vieux- France : 30 pays - 156 hommes - 107 femmes (+5 pays en cours)
À la conquête du titre mondial, le nombre important de pays
et de trailers élites réunis sur ce parcours exceptionnel autour des
valeurs du trail, récompense déjà le travail des organisateurs, mené en
collaboration avec l'IAU.
http://www.worldtrail2015.com/
Un très beau rendez-vous estival !
Au coeur des Alpes du Sud, entre Alpes et Provence,
dans une vallée beignée par le soleil méditerranéen, trois parcours
trail, dont un tracé Élite technique, exigeant et engagé. A chacun et
chacune de choisir entre trois tracés de 12, 23 ou 42 km en boucle, au
départ du centre ville de Barcelonnette le dimanche 9 août 2015.
Un trail qui en fonction de l'altitude, sentira bon la lavande
et le génépi, le parfum des sous bois et des alpages, l'air pur et vif
des cimes et des grands espaces de montagne.
Tous les ingrédients sont réunis pour permettre à votre
potentiel physique et technique de s'exprimer pleinement et vous amener,
sur les plus hauts sommets, sous l'œil intrigué des marmottes, des
chamois et des bouquetins.
Des surfaces variées, des sections rapides, de franches
montées et des descentes techniques, de la forêt, des alpages, des
passages rocheux où il vous faudra "crapahuter" avec pieds et mains, au
milieu de crêtes, sommets et paysages magnifiques.
Les courses au programme :
> Le Lan "Elite" 42km / + 2560 m :
Un marathon en pleine montagne.
> La Méa "Découverte" 23km / + 1070 m :
Un trail alpin sportif
> Le Brec "Open" 12km / + 600 m :
Facile et accessible à tous
> Les Alaris "Randonneurs" 12km / + 600 m :
Avec ravitaillements, sans chronométrage.
Infos et inscriptions sur : http://www.ubaye-trail.fr/fr/
Michel Lanne au départ pour la 4ème fois... objectif, moins de 4h00 !
Ce dimanche 17 mai, Michel Lanne, team Salomon, 2ème du
42 km des Skyrunning World Championships 2014, est engagé sur le 42 km
du marathon Alpina Zegama-Aizkorri, support du championnat d’Europe de
skyrunning. Ce sera sa quatrième participation consécutive à ce
marathon.
Pour quelles raisons ce marathon est une date incontournable de ta saison ?
J’ai eu un véritable coup de cœur lors de ma
première participation en 2012. Depuis, je n’imagine pas rater une
édition de Zegama ! Cette course est absolument particulière et unique à
tous points de vue. Ce n’est pas par hasard si les meilleurs coureurs
de Skyrunning au monde sont présents tous les ans. Le tracé est réputé
pour sa technicité et présente des passages aussi raides qu’aériens.
Zegama ne tolère aucune erreur de gestion ou aucune baisse de régime,
sous peine de rétrograder immédiatement au classement. C’est simple, il
faut être à bloc du début à la fin et ne pas craquer. La préparation
pour cette course doit être très précise, c’est certain. En plus, les
conditions météorologiques sont souvent très difficiles et dégradées.
Par dessus tout, ce qui fait que Zegama est Zegama, c’est cette ferveur
et ambiance indescriptibles dont seuls les Basques et les Espagnols ont
le secret. C’est peut-être mes origines pyrénéennes qui parlent, mais
courir à Zegama me donne des frissons du premier au dernier kilomètre.
Entendre ces milliers de spectateurs nous encourager tout au long du
parcours, ça transcende. ! A Zegama, je suis capable d’aller chercher en
moi des ressources que je ne soupçonnais même pas !
Quel est ton objectif sportif ?
J’ai énormément appris lors des 3 dernières
éditions*. Je me suis un peu découvert moi-même, par rapport à ma
capacité à gérer l’effort, à repousser mes limites et ne pas faire cas
de la douleur. En amont, ces participations m’ont permis au fil des ans,
d’affiner ma préparation. Mais ce n’est pas si facile non plus, et
malgré tout, je ne suis pas à l’abri d’une défaillance ou d’un jour
sans. Mais quoi qu’il en soit, le jour J, j’oublie tout et me bats
uniquement contre moi-même et le chrono. Si j’avais un seul objectif, ce
serait celui de passer, comme en 2013, sous la barre des 4 heures de
course.
*Michel Lanne s’est classé 4ème en 2012, 11ème en 2013 et 6ème en 2014.
Comment prépares-tu le marathon de Zegama ?
Zegama constitue mon premier gros objectif de la
saison. Je n’ai pas participé à beaucoup de trails jusque-là, dans le
but d’optimiser mes blocs d’entraînements et de tenir la saison dans la
durée. J’ai emmagasiné pas mal de séquences tout l’hiver et ce
printemps, en augmentant l’intensité crescendo. J’ai engrangé beaucoup
de volume en ski de randonnée, ainsi qu’un gros travail en montagne sur
des séances spécifiques. Je pense être dans une forme ascendante. Je
viens d’effectuer quelques séances de fractionné long en montagne, puis
quelques sorties souples. Priorité désormais à la récupération dans ces
quelques jours qui précèdent l’épreuve.
Crédit photos : Jordi Saragossa.
http://www.zegama-aizkorri.com

Le combat contre un volcan... Luis Alberto Hernando et Emelie Forsberg grands vainqueurs !
La septième édition de l’ultra marathon de l’île de la Palma
confirme que l’épreuve, maintenant pérennisée, est aujourd’hui un
rendez-vous incontournable de la discipline, tant par l’engouement
international qu’elle confère et sa popularité que par la qualité du
plateau mondial des athlètes engagés. Entre ciel, terre et mer, entre
soleil et roches de feu, Transvulcania incarne le skyrunning.
Le terrain de jeu que propose l‘organisation du Transvulcania
sur 74 kilomètres est une succession de cartes postales, une traversée
de paysages divers alternant mer et montagne, ciel et volcans, du bleu
de l’azur au noir de la roche basaltique. La Palma, située au nord-ouest
de l’archipel des Canaries au large des côtes africaines est une île de
forme triangulaire pointant vers le sud. D’un rivage très étroit, elle
s’élève rapidement en pentes abruptes. La végétation est tantôt
verdoyante, tantôt absente laissant place à un désert de roches noires.
Du départ donné à l’extrémité sud de l’île sur la plage à proximité du
phare de Fuencaliente, le peloton effilé entame d’abord vers le nord
l’ascension des cônes volcaniques du Cumbre Vieja, puis du Cumbre Nueva.
Il prolonge sa course sur la ligne de crêtes allongée avant d’atteindre
au centre du récif ilien la Caldeira de Taburiente, un cirque de neuf
kilomètres de diamètre ouvert vers le ciel, qu’il contourne comme une
toupie d’est en ouest. Du Roque de los Muchachos à 2 426 mètres
d'altitude, le point culminant de l'île, la course entame alors une
terrible descente, retrouve le sable de la plage sombre et les
bananeraies de Tazacorte avant de finir au centre de la ville de Llanos
de Aridane. 8525 mètres de dénivelé cumulé, 4420 mètres de dénivelé
positif, de quoi faire plaisir au cœur, aux yeux et aux jambes.
Près de 4000 coureurs bien matinaux, répartis sur 3 courses,
24, 44 ou 74 km se sont donc retrouvés bien avant l’aurore au point de
départ bercé par les vagues. Le ressac des vagues murmure en allées et
venues et balaie la plage. Le départ de l’ultra est donné à 6:00. La
nuit noire recouvre encore un sol composé de sable essentiellement noir.
La température est déjà douce. Que de monde sous le portique ! Et
quelle agitation. Maillots bigarrés, tenues adaptées, bidons harnachés…
le rendez-vous est un succès. « Quatro, très, dos, uno…, C’est parti. Le
serpentin s’effrite dès le départ et n’aura de cesse de s’étirer. Les
frontales illuminent comme une guirlande dans la nuit noire le premier
versant gravi en grandes enjambées. Chaque coureur entame son combat
contre le volcan, gravit son échine, s’apprête à livrer un combat
éreintant. Malgré l’heure matinale, le monde spectateur est là,
encourage, offre sa haie d’honneur, étrique le passage, vocifère ses
encouragements « Venga ! Venga ! Animo ! ». 2000 mètres de dénivelé en
seize premiers kilomètres d’escalade. Los Caneiros, Las Deseadas offrent
leurs premiers ravitaillements. Sous les pieds, le sable et la
poussière de lave noirs offrent peu d’appuis. L’ascension est
rigoureuse, difficile. Quand le jour commence à poindre, les hauteurs
sont déjà gagnées. Le sable a alors laissé place à la caillasse, aux
roches de basalte. Les regards furtifs jetés en contrebas laissent
tantôt apercevoir une mer de nuages blanc cotonneux, tantôt le bleu de
l’océan et les couleurs vives et variées des habitations bâties sur
l’étroit rivage. Les exigences topographiques de l’épreuve sont
certaines mais elles ne sont pas la principale difficulté. Le soleil
point dès les premières heures et assène le prétendant de copieuses
chaleurs. Vulcain n’est pas si facile à vaincre. Ce n’est que le début
du combat. Il faut poursuivre.
Au-delà du vingtième kilomètre, la sente entre en sous bois.
Sol d’épines, odeurs et ombres de pins géants, longs et effilés. La
primavera a éclos ses milliers de fleurs violettes, jaunes ou blanches,
végétation endémique alors luxuriante, fougères, genêts d’or. Le refuge
d’El Pilar s’avère récupérateur. Un premier escalier est franchi. La
route forestière offre un sol cendré, vallonné. Il faut redescendre
quelques marches. On descend avant d’entamer une nouvelle ascension,
plus difficile, plus exposée. Avec la prise d’altitude, les arbres se
parsèment, se raréfient, puis disparaissent complètement, laissant le
coureur livré à lui-même, seul sous l’immensité céleste, seul avec le
soleil. S’entame alors une véritable traversée du désert. Rocailles,
basalte, poussières. On court sur l’arête du volcan. L’astre au zénith
crache maintenant ses rayons de feu. Aucune ombre. La roche est noire et
rayonne. Il fait chaud, très chaud, si chaud. Certains passages
engorgés entre deux parois sont de véritables fours de lave. D’abord la
hauteur du Roque de la Cruz, puis tout en contournant la Caldeira,
l’ascension du Roque de los Muchachos jusqu’à l’observatoire
astronomique. On touche alors les étoiles. Le panorama offre sur 360° un
site de toute beauté, du sol au plafond. Le ciel est plus azur, la
lumière intense. Difficile d’échapper aux vertiges, aux frissons. Lever
les yeux puis se pencher. Le saut dans le grand vide attend les
prochains pas. La descente finale est vertigineuse, infernale, très
technique entre les pierres enchevêtrées dans le plus grand désordre.
Sous les semelles, les billes de basalte roulent. Pieds de cabri exigés.
On dévale 2500 mètres de dénivelé en 18 kilomètres de course. Le grand
plongeon dans l’océan bleu si bas en contrebas. D’autant qu’il fait si
chaud sous les maillots. Le rivage est gagné, la plage de Tazacorte
présente quelques palmiers plantés dans de la poudre noire. Plus que
cinq kilomètres de bitume et une odeur d’écurie grandissante.
L’épuisement est à son paroxysme. On traverse les bananeraies, point
d’orgue de l’économie de l’île, principal sponsor de l’épreuve. Partout,
les habitants sortent, clament, acclament, offrent leurs services,
leurs arrosages des terrasses, un abreuvoir sur le trottoir, de l’eau.
L’île entière est mobilisée. Deux kilomètres interminables de chaussée
goudronnée au cœur de Llanos de Aridane. Enfin la ligne d’arrivée,
salvatrice. La foule s’est donné rendez-vous. Une arrivée de haut vol.
Portiques colorés, drapeaux, animation, musique, cris… La fiesta. Un
regard sur soi, beaucoup d’autosatisfaction. Vulcain est enfin terrassé
et chaque concurrent est sorti vainqueur, finisher.
A trois semaines du championnat du monde à Annecy, les tout
meilleurs mondiaux s’étaient donné rendez-vous sur l’île de la Palma,
assurés par la beauté de l’épreuve, sa difficulté spécifique et la
qualité de son organisation. Précédent vainqueur 2014 du Transvulcania,
l’Espagnol Luis Alberto Hernando remettait ici son titre en jeu. Opposé
aux autres ténors de l’équipe nationale ibérique Miguel Heras (vainqueur
2010, 2011, champion d’Espagne ultra), Pablo Villa et Manuel Merillas,
le champion du monde en titre attirait tout autant les convoitises
d’athlètes internationaux huppés : les Américains Dakota Jones
(vainqueur 2012), Paul Hamilton, Timothy Olson ou Zach Miller, les
Australiens Vlad Ixel ou Blake Hose, le Portugais Carlos Sâ, le Grec
Dimitris Theodorokakos, les Français Christophe Le Saux, le jeune
Aurélien Dunand ou Julien Jorro ou ses autres compatriotes Dani Garcia,
Christofer Clemente ou Tofol Castanyer. Autant de prétendants bien
décidés à contester l’hégémonie du prince de Burgos. La première
ascension met vite le feu aux poudres noires. Les prétendants
s’affichent tour à tour aux premiers rôles. Jessed Hernandez, vainqueur
l’avant-veille du km vertical part en trombes. Feu de paille. La
cavalerie lancée à ses trousses oblige vite le talentueux mais
présomptueux jeune homme à rentrer dans le rang. C’est long un ultra
pour un cador du km vertical. Zach Miller, Dimitris Theodorokakos et
Dakota Jones prennent la relève et la direction des opérations de tête.
Sans doute faut-il attaquer d’entrée le tenant du titre pour le
déstabiliser. Mais Luis Hernando, impeccable, s’accroche sereinement à
leur foulée. La première ascension est très rapide. Les quatre hommes
s’échappent. Derrière eux, Blake Hose et Manuel Merillas emmènent le
peloton. Zach Miller se sent bien en jambes, il poursuit son effort, ne
se résigne pas, attaque encore et sans compter, sans gérer, il lâche ses
adversaires. L’Américain comptera une minute d’avance au premier sommet
mais paiera lui aussi son impertinence. Le gros de l’effort est encore à
poursuivre. L’ascension de la caldeira en plein cagnard n’est pas une
partie de plaisir. Et à ce jeu Luis Alberto Hernando
est vraiment le plus fort. Il revient sans peine à mi course sur
l’échappé, le délaisse et s’envole seul au sommet, pour en redescendre
encore plus vite. Il clôt le parcours en 6h52, nouveau record d’épreuve
et remporte en maitre incontesté des lieux l’édition 2015. La foule
locale l’accueille en délire sur la ligne d’arrivée. Il faudra attendre
une demi-heure pour voir son dauphin enfin arriver. Dani Garcia, parti
plus prudemment est revenu du diable-vauvert. Doublé espanol.
L’Australien Blake Hose est troisième. Dakota Jones et Zach Miller se
partagent pour une seconde les 4 et 5ème places. Viennent
ensuite Dimitris Theodorokakos, Cristofer Clemente, Pablo Villa. Les
Français Julien Coudert et Aurélien Dunant s’offrent de bien places dans
le top ten. Bravo.
Parallèlement, chez les féminines, la principale favorite Emelie Forsberg
a elle aussi affirmé une semblable supériorité. Dominatrice de bout en
bout, la Suédoise n’a jamais été inquiétée. Sa dauphine arrivera trente
minutes plus tard, la Catalane Anna Comet est seconde. La troisième
place revient à une Française, résidente de Tenerife, championne de
raids aventures, venue s’aventurer en dilettante une première fois sur
ce type d’ultra. Marie Myriam Guillot est une excellente troisième. Les
championnes de la discipline, les Américianes Alicia Shay 4ème, Kristina Pattison 6ème, la Polonaise Magdalena Laczac 5ème , Ester Alves 7ème sont restées admiratives.
Mariano Hernadez et toute son équipe organisatrice peuvent se
montrer satisfaits de ce qu’ils proposent. Avec la volonté et
l’engagement de tout le peuple de leur île, Transvulcania est devenue
une course référence, une course dont on ne revient pas vraiment comme
on y est parti.
Brice de Singo.

Conviviale et authentique... cette édition 2015 a réuni 1700 participants !
Ils étaient près de 1700 participants à Désaignes pour
prendre le départ de cette édition 2015 du Trail Ardéchois. Après 21
éditions, l’Ardéchois Trail fait partie des courses les plus reconnues
de l’hexagone. En plus de son ambiance conviviale et authentique, elle
permet aux amateurs de confirmer leur potentiel. Son parcours
technique et la beauté des paysages place ce trail parmi les grands.
Cédric Celarier, ancien cycliste de
haut niveau reconverti dans le trail depuis le début des années 2000,
s’impose sur le 57 km en 5h 15min et 53sec. Quatrième au 40km du Trail
du Ventoux en mars dernier, et 6ème de l’Endurance Trail des Templiers
(100 km), c’est la première fois qu’il accède au sommet du podium pour
une telle distance. À 39 ans, cette première victoire montre que
le trail après le vélo est tout à fait possible… Et souvent synonyme de
gagne ! Sylvère Pruvost (1er de la SaintExpress et 2e du Trail des Glières) se place deuxième à 9 minutes suivi de Florian Racinet qui prend la 3ème place 8 minutes après.
Chez les dames, Isabelle Ost franchit
la ligne d’arrivée en vainqueur. Quatrième de l’Andorra UT Vallnord /
Ronda dels Cims 2014 et 2ème du Samoëns Trail Tour – 60 km 2014, elle
l’emporte en 7h 01min 21sec. 20 minutes plus tard, Maryline Crouzet et Agnès Rochas franchiront la ligne d’arrivée à quelques secondes d’intervalle.
Sur le 36 km, Régis Durand (Team Trail Isostar – Ben Run) s’impose en 2h 57min 56sec et la toute jeune Élise Poncet chez les dames en 3h 49min 21sec.
À l’arrivée, les participants soulignaient la beauté
du panorama ainsi que la difficulté des parcours. Des vestiges
du château de Rochebonne à la cime de Nozières qui surplombe la vallée
du Doux. Ils apprécient particulièrement les décors carte postale sous
une météo de rêve. Cette édition s’est clôturée avec le traditionnel
bœuf à la broche et son buffet campagnard, qui font la réputation et
l’ambiance de la course depuis 20 ans…
C’est donc une 21ème édition qui annonce le renouveau de
cette magnifique épreuve qui avait failli s’arrêter en 2014.
L’association entre le comité des fêtes de Désaignes et Extra Sports
devrait donc permettre à l’épreuve de se
pérenniser.
À souligner, l’énorme investissement de tous les bénévoles sur
place ainsi que de tous les partenaires qui ont fait de cette édition
un succès.
Photos Gilles Reboisson
Sacha Devillaz et Vanessa Armelao victorieux en Sicile !
Après une semaine de
défis émouvants sur les volcans actifs de la Sicile, la onzième édition
du Millet Sicily Volcano Trail (5 étapes pour 72km et 5700m D+) s’est
conclue ce dimanche avec la victoire finale du français Sacha Devillaz
du Team Salomon France (7h 10min 30s) chez les hommes et de la suissesse
Vanessa Armelao (9h 15min 34s) chez les femmes. Le français Guillaume
Besnard (7h17min 52s), vainqueur l’année dernière, a pris la deuxième
place devant l’allemand Stefan Tassani Prell (7h 43min 08s) du Team
Salomon Allemagne. Le podium féminin est complété par les deux
italiennes Giovanna Zoccoli (9h 30min 17s) et Roberta Lorenzi (9h 43min
41s).
L’événement organisé par l’ASD Mandala Trail (www.mandalatrail.it)
a été accompagné toute la semaine par un temps splendide qui a permis
aux athlètes et aux accompagnateurs de profiter au maximum de la
magnifique ambiance des volcans des Iles Eoliennes et de l’Etna qui fait
la réputation de ce trail par étapes. Après une première étape
d’« échauffement » à travers les fumeroles de l’île de Vulcano et le
tour du cratère, les athlètes ont transité vers Salina pour affronter un
parcours très exigeant qui les a amenés jusqu’au sommet des deux plus
hauts volcans de l’île, le Monte dei Fossa delle Felci et le Monte dei
Porri. La troisième étape, considérée par la plupart des athlètes comme
la plus impressionnante, s’est déroulée sur le volcan actif du
Stromboli. Après avoir rejoint le sommet du volcan en suivant la crête
de la Sciarra del Fuoco offrant une vue incroyable sur le cratère d’une
part et la mer et le village d’autre part (avec pour les plus chanceux
une explosion en prime), les athlètes se sont lancés à tombeaux ouverts
dans une fantastique descente dans la cendre volcanique donnant
l’impression de plonger dans la mer. Le français Christophe Tieran a
d’ailleurs signé un nouveau record sur cette portion, couvrant en 12
minutes les 900 mètres de dénivelé qui séparent le sommet du volcan de
l’arrivée à l’église San Vincenzo.
Une mini-croisière dans les Iles Eoliennes et la visite de
Lipari ont rendu la journée de repos plaisante et relaxante, en
permettant aux athlètes de récupérer une énergie précieuse en vue des
deux étapes finales sur l’Etna.
Les abondantes chutes de neige de cet hiver ont transformé la
quatrième étape sur l’Etna Sud en une épreuve proche des snow trails !
Les athlètes ont parcouru la dernière portion de la montée entre
d’immenses murs de neige jusqu’à une altitude proche de 2750m pour
rejoindre la base des cratères sommitaux du plus haut volcan actif
d’Europe, avant de descendre sur un parcours droit dans la pente et
entièrement enneigé qui avait été sécurisé en amont grâce à la
collaboration entre le Secours Alpin du CAI et le staff de Mandala
Trail.
L’ultime étape se déroulait dans un des lieux les plus
suggestifs du Parc de l’Etna. Après un départ depuis le front de la
coulée de lave de 1992 à Zafferana Etnea, les athlètes sont passés sous
l’arbre séculaire Ilice di Carrinù, ont traversé la Vallée del Bove,
parcouru le fil de crête des anciens cratères des Monti Sartorius avant
de conclure leur périple au refuge de Piano Provenzana.
Fatigués mais extrêmement satisfaits, les athlètes ont
remercié les organisateurs pour leur efficacité et leur
professionnalisme, en ne se contentant pas seulement de mettre sur pieds
un événement sportif de trail-running, mais en donnant aussi la
possibilité aux accompagnateurs de pratiquer un trekking le long du
parcours de course. De plus à Salina et sur l’Etna se sont déroulées les
deux courses du Mini Trail, réservé aux enfants, qui ont animé de leur
esprit festif cette compétition.
Le rendez-vous est déjà programmé pour l’an prochain avec la
douzième édition qui se déroulera du 16 au 24 avril 2016. Pour toutes
informations vous pouvez consulter le site officiel de la manifestation :
www.volcanotrail.it
Crédits photos : Marco Tomasello – Daniele Pennisi – Stefano Marta

Cinquième
saison consécutive, 5 nations représentées, deux nouveaux athlètes. Et
en 2014, 17 victoires, 35 podiums. Aujourd’hui deux objectifs: plus
d’international et encore plus d’envie de gagner !
“ Les attentes pour la cinquième année d’activité du Team Vibram Trailrunning sont très simples " – nous dit Jérôme Bernard, Directeur Marketing Vibram en plus d’être le créateur et l’âme du team italien – " Nous
avons beaucoup grandi depuis la première saison et nous l’avons fait
sans changer beaucoup notre philosophie - ordinary people being
extraordinary -. Aujourd’hui nous devons “seulement” nous améliorer,
nous étoffer et être encore plus présents sur tous les terrains ”.
Ainsi le Trailrunning Team Vibram 2015 s’ouvre à de nouveaux
horizons: un team et un calendrier des courses plus internationaux ,
avec pour objectif de montrer à la communauté mondiale du trail les
valeurs de l’équipe et la passion qu’elle met à pratiquer le sport de
manière éthique.
Par rapport à l’excellent team 2014, qui l’année dernière a
collectionné 17 victoires et 35 podiums sur plus de 50 courses ( parmi
lesquelles 20 ultra trails ) et presque 35 000 km, il y a deux nouveaux
venus: le britannique Carlton Rowlands et le suisse Roberto Delorenzi.
Athlètes “normaux”, peu connus pour le moment, mais avec un potentiel
que Vibram pointe à faire devenir “extraordinaire” dès la première
saison. L’arrivée des deux athlètes porte à 5 le nombre de nationalités
qui composent le team Vibram.
Selon la même logique le calendrier s’internationalise. Si
les premiers rendez-vous se dérouleront en Italie avec la Vibram
Maremontana et le Vibram® Trincea Trail, une riche série de courses
internationales- estampillées pour la plupart Ultra-Trail World Tour-
mettra à rude épreuve les semelles Vibram des 7 coureurs du Team: de la
Vibram Hong Kong 100 à la Transgrancanaria, et puis le Madeire Island
Ultra Trail, la Transvulcania, le Lavaredo Ultra Trail, le Restonica
Trail, l’UTMB, l’Ultra-Trail Mont Fuji et Diagonale des Fous pour n’en
citer que quelques-unes .
“ Nous nous trouverons
bien car nous sommes habitués depuis toujours à défier les conditions
environnementales les plus disparates" – sourit Jérôme, " ...et vu notre marque, les terrains les plus difficiles et inaccessibles du globe ”
Le Team Vibram 2015 :
ROBERTO DELORENZI
Suisse, 18 ans, étudiant
CARLTON ROWLANDS
Royaume uni, 27 ans, ostéopathe
UXUE FRAILE AZPEITZIA
Espagne, 41 ans, professeur d’éducation physique
LISA BORZANI
Italie, 35 ans, employée de banque
JAVIER DOMINGUEZ LEDO
Espagne, 41 ans, Ingénieur
SÉBASTIEN NAIN
France, 42 ans, employé de sécurité
STEFANO RUZZA
Italie, 33 ans, secouriste de la Croix Rouge