La 62ème édition sous le signe des nouveautés !
Trail et course sur route à la fois, course
d’endurance par excellence au parfum d’aventure, la SaintéLyon est le
rendez-vous culte de fin de saison et envoûte littéralement tous ceux
qui y participent, en solo ou en relais. Courir la nuit, au coeur d’un
immense ballet de frontales sur les crêtes des monts du Lyonnais est
toujours, quelles que soient les conditions météo, synonyme de magie. Et
ils seront 15 000 participants à partager cette nuit de lumières le 5
décembre prochain !
Inscriptions
Comme depuis quelques années, les 15 000 dossards au
total de tous les formats risquent bien de trouver preneurs avant
décembre. En général dès la fin octobre, les inscriptions sont
complètes.
Les nouveautés 2015
• Côté parcours : Exit le Bois d'Arfeuille pour un
nouveau point culminant à Saint André la Côte. C’est le point culminant
de l'épreuve avec 930m d'altitude
• Passage par une nouvelle passerelle pour passer la rivière
le Garon plus au Sud. Cette petite rivière à caractère torrentiel est
mythique de la SaintéLyon. Il existe 5 passerelles pour la traverser
mais à cette période de l'année (décembre), certaines peuvent être
inondées : Les coureurs emprunteront une passerelle plus au nord que
celle empruntée l'an dernier à environ 2 km de Chaponost.
• L’arrivée se fera dans un nouveau lieu : dans la Halle Tony
Garnier. Avec une capacité de 17 000 m2, elle est la deuxième plus
grande salle de concerts en France après Bercy à Paris. Située dans le
quartier de Gerland à Lyon. En 2014, la salle a fêté ses 100 ans.
Concerts, spectacles, expositions, colloques tournages de films, ou
manifestations sportives, la Halle Tony Garnier avec sa toiture à redans
et ses 22 arches métalliques va accueillir le 6 décembre, les 15 000
coureurs pour une arrivée chaleureuse et confortable !
Un nouveau lieu d'accueil et un nouveau village dans la Halle Tony Garnier
Dans ce lieu mythique, chaleureux et historique, le
Village Expo de la SaintéLyon va s’installer au coeur de la Halle Tony
Garnier à Lyon et bénéficier d’un réel renouvellement, dû au lieu
assurément, mais aussi à une forte volonté des organisateurs. Dans ce
village, tous les coureurs soit 15 000 coureurs viennent chercher leurs
dossards et les derniers conseils.
Extra-Sports souhaite développer la partie animations,
rencontres et échanges et doubler la capacité d’accueil dans un lieu
propice et idéal !
L’espace exposants comptera une superficie totale de 2 200m2
(le double par rapport à 2014) avec des stands de qualité (stand 9 m²
(3×3) ou 18m² (6×3) avec cloisons de séparation en mélaminé). L’accès
est gratuit et ouvert à tous : coureurs, accompagnateurs et grand public
soit plus de 20 000 visiteurs attendus sur les 2 jours d’exposition
(vendredi 4 décembre 2015 de 13h00 à 20h00 et samedi 5 décembre 2015 de
10h00 à 19h00). Le Village Expo de la SaintéLyon promet d’être riche en
opportunités : promotion et vente de produits, services auprès d’un
public de passionnés, ambiance chaleureuse avant une nuit blanche et
fraîche, mais illuminée !
Les courses au programme :
SAINTÉSPRINT - Solo / Chrono - 22 Km
SAINTEXPRESS - Solo / Chrono - 44 Km
SAINTÉLYON - Solo / Chrono - 72 Km
SAINTÉLYON - Relais 2 - 28 et 44 Km
SAINTÉLYON - Relais 3 - 28, 24 et 20 Km
SAINTÉLYON - Relais 4 - 15, 13, 24, 20 Km
Infos et inscriptions : http://www.saintelyon.com/
Photos Gilles Reboisson
Luis Alberto Hernando et Emelie Forsberg sur le toit de l'Europe !
Encore un plateau de fou pour ce nouvel
opus de l’Ice Trail Tarentaise. La chaleur estivale aura souri cette
année aux Hispaniques, marquant cette nouvelle édition d’une belle
victoire de Luis Alberto Hernando devant son compatriote Manuel
Merillas.
Il est à peine 4h du matin lorsque les 500 traileurs
engagés s’élancent sur cette épreuve très sélective avec ses 63km pour
3800m de D+. Mais passer le glacier de la Grande motte au lever du
soleil perché à 3653m d’altitude, cela vaut bien tous les efforts du
monde. Si dans la première partie de course, l’avant du peloton est
encore compacte, très vite Hernando prendra la poudre d’escampette dès
le passage à Val Claret comptant 2’ d’avance sur Merillas avant de se
faire reprendre par son compatriote au Col de Fresse au Km 25. Les deux
amis s’entendront un moment avec à leurs trousses le savoyard Clément
Molliet et l’italien Fulvio Dalpit. Les deux espagnols « étaient
intouchables aujourd’hui » saluera Filvio Dapit après coup. Mais
l’entente cordiale des espagnols sera de courte durée, Hernando comptant
à nouveau 3’ d’avance à Rocheure au km 37. Il confirmera tout du long
son excellente forme de la saison (1er à la Transvulcania, vice-Champion du monde à Annecy).
Et après le passage de la ligne d’arrivée, il
ne laissera paraître qu’un faible soupçon de fatigue après avoir avalé
ce parcours extrême au coeur de la haute tarentaise. Une chaleur parfois
accablante, une neige parsemée à faible dose contrairement aux autres
années, un vent de montagne parfois usant, des descentes à la fois
techniques et cassantes dans les pierriers, auront fini d’entamer plus
d’un organisme. Les efforts consentis auront laissé peu de temps pour
apprécier les paysages lunaires dans la descente du Col de Fours ou pour
tailler un brin de causette avec les marmottes.
Beau vainqueur en 7h43’, Hernando devance au final son
compatriote Manuel Merillas lui aussi « très satisfait de ce bon
résultat » crédité d’un chrono en 7h50’27. Pour compléter le podium on
attendait d’autres grands noms du trail comme Fabien Antolinos ou Fulvio
Dalpit. Mais c’était sans compter la compétitivité du jeune savoyard
d’Albertville Clément Molliet. Longtemps à la 4ème place
derrière l’italien Fulvio Dapit il n’aurait jamais espérer faire une si
belle course au regard du plateau. A 25 ans, après une riche carrière en
ski de fond, le néo-traileur réalise une belle reconversion sous les
couleurs du team Hoka. « J’espérais le top 10 mais je n’aurais jamais
pensé au podium » terminera plutôt surpris le savoyard. Sans doute la
révélation du jour, il sera payé le luxe de lâcher l’Italien Fulvio
Dalpit « Je suis bien revenu dans la course et avec une petite avance au
col de l’Iseran de 2’50, je sentais que ça pouvait le faire ». Et il
l’aura fait avec près de 11min à l’arrivée grâce à une descente bien
maitrisée, le sens de la glisse sans doute. Quant à l’italien
« j’espérais faire 3, je fais 4. C’est comma ça. Ce fut une belle course
mais je préfère quand même le parcours lorsqu’il est davantage
enneigé » reconnaîtra-t-il après avoir souffert dans les dernières
descentes très cassantes.
Fabien Antolinos termine 5ème et 2ème
français lui aussi ayant trouvé « la course plus dure que l’an dernier
due au manque de neige. Et le fait d’aller cette fois-ci au sommet de
chaque col aura durci la course. » Parti plutôt prudemment dans le top
10, il n’était pas « dans une super journée et aura souffert des
pieds ». Mais le traileur du team Mizuno et membre de l’équipe de France
à déjà de nouveaux objectifs en vue avec en Savoie le 54km dU X-trail
Courchevel début août et sans doute l’UTMB fin août.
A noter la détermination de Sébastien Spheler d’aller au bout
de lui-même malgré une mauvaise chute. Il terminera l’épreuve le visage
ensanglanté à la 33ème position.
ALTISPEED !
Baronian à toute vitesse...
Sur l’altispeed, on aura assisté à un festival
celui de Thibaut Baronian. Le membre du team Salomon n’aura fait que
creuser l’écart sur ses concurrents pour s’imposer facilement en 3h13.
« J’étais bien dans les montées et ça répondait bien dans
les descentes ». Quoi demander de mieux quand on veut réaliser une
course parfaite. Le coureur du team Salomon 7ème au Ventoux
en début de saison prend très vite 3’ d’avance peu après le départ, pour
en compter 5’ au Col des Fours et 7’ avant l’arrivée. Au final, il
s’impose en 3h13’. Et pourtant il avouera avoir « senti le manque
d’oxygène en altitude, agrémenté d’un vent usant, courant bien moins
vite que d’habitude ». Derrière la bataille s’organise. L’anglais
Symonds longtemps à la lutte avec le haut savoyard Nicolas Pianet, aura
bien géré sa course prendre la seconde place en 3h22’34. Néanmoins il
accuse « avoir eu quelques soucis dans les montées, ce qui m’a
cruellement manqué aujourd’hui. »
Bonne gestion également pour Gael Reynaud qui
sera revenu sur ses compagnons de route parfois échappés et surtout aura
réussi à les distancer dans les descentes, son point fort, s’offrant
ainsi le podium. « Ca s’est joué au sprint, un exercice pas courant mais
amusant » avoue le briançonnais. Le traileur du team Altisport est
d’abord parti vite avant de « bien gérer les montées ». Les descentes
techniques l’auront ensuite sauvé pour d’abord revenir sur Nicolas
Pianet puis le distancer à la régulière sur le finish. « C’était ma
première fois sur l’altispeed car je dispute d’ordinaire l’ITT. Je
préfère de loin le long mais je reviens à peine de blessure, j’ai donc
préféré assuré sur plus court. » Quant à Nicolas Pianet c’est un brin
déçu qu’il se satisfera de cette 4ème place. Enfin Julien Navarro termine 6ème sachant « que le podium était difficile aujourd’hui. J’avais pas trop les jambes mais ça devrait aller mieux pour la CCC ».
Le skyrunning s'invite à Val d'Isère ce week-end... pour de beaux duels en perspective !
Du 10 au 12 juillet Val d’Isère va vivre au
rythme du skyrunning. Moments forts de ce week-end : le 65 km de l’Ice
Trail Tarentaise Mizuno-Val d’Isère, support du championnat d’Europe de
Skyrunning Ultra et le 32 km de l’Altispeed, étape du Salomon Skyrunner
France Series. Sur ces deux courses destinées à des profils de trailers
différents figurent de nombreuses pointures internationales et
françaises.
Dans la liste fournie par les organisateurs on peut citer sur le 65 km : Gemma
Arenas Alcazar, Federica Boifava, Beth Cardelli, Anna Comet Pascua,
Ragna Debats, Nuria Dominguez, Emelie Forsberg, Maud Gobert, Virginie
Govignon, Magdalena Laczack, Michaela Mertova, Nadezda
Korolyatina, Anne-Lise Rousset, Anna Strakova, Sarah Vieuille,
Luis-Alberto-Hernando Alzaga, Fabien Antolinos, Ernest Ausiro-Subirats,
Maxime Cazajous, Cyril Cointre, Franco Colle, Benoit Cori, Fulvio Dapit,
Sacha Devillaz, Daniel Garcia, Jeff Gosselin, Jessed Hernandez, Eric Martin, Manuel Merillas-Moledo, Robert Nieuwland, Christophe Perillat, Vivien Reynaud, Sébastien Spehler, Marcin Swierc, Ausiro Subirat Ernest, Pablo Villa...
Très beau plateau également sur le 32 km avec : Marielle
Assel, Sarah Bergeron-Larouche, Séverine Bovero, Aude Diet, Aline
Grimaud, Céline Lafaye, Sandra Martin, Nathalie Mauclair, Adèle Milloz,
Aurélia Truel, Thibaut Baronian, Stéphane Celle, Martin Gaffuri, Yannick
Heusey, Nathan Jovet, Eric Martin, Jean-Paul Martin, Matthias Mouchart,
Julien Navarro, Michel Rabat, Manu Ranchin, Gaël Reynaud, Geoffroy
Sarran, Andy Symonds...
Ce n’est pas par hasard si le 65 km est le support du
championnat d’Europe de Skyrunning Ultra. Pour de très nombreux
trailers, il est considéré comme un ultra trail incontournable grâce à
son tracé et son environnement. Sacha Devillaz ne nous contredira pas. A
l’exemple des autres engagés il attend ce rendez-vous avec impatience
et a tout fait pour y arriver au meilleur niveau possible. « Je
connais beaucoup de sections du parcours pour y être venu un nombre
incalculable de fois en stage de préparation avec le groupe régional de
ski de fond du Comité Mont-Blanc. J’aime son environnement montagnard et
son terrain technique avec de forts dénivelés positifs et négatifs. Les
passages en altitude au-delà de 3000 mètres vont demander une
importante gestion de course et d'écoute de son corps pour ne pas se
griller trop vite. »
Le 32 km offre un lieu idéal à la 4ème étape du
Salomon Skyrunner France Series. Matthias Mouchart à nouveau au départ,
avait terminé en 2014 cinquième du scratch et vainqueur chez les
espoirs. « J'en garde un superbe souvenir, c'est un peu sur ce
parcours que j'ai pris conscience que j'étais capable de faire la
course dans les tout premiers et de viser de bonnes places au scratch.
Malgré les conditions météo délicates je m'étais régalé tout le long. La
particularité de ce tracé est sa situation en haute montagne, on évolue
très souvent autour des 3000 mètres et dans la neige. Le parcours est
constitué de deux longues ascensions et d'une longue descente finale,
entrecoupée par la montée au tunnel des Lessières, passage spectaculaire
et magnifique. Son cadre exceptionnel nous fait évoluer dans le
magnifique Parc de la Vanoise. Si la météo est bonne, assurément on en
prendra plein les yeux ! »
Julien Navarro, leader provisoire du Salomon Skyrunner France Series sait que rien n’est encore joué. « Je
suis en pleine préparation de la CCC et comme d'habitude je donnerai le
meilleur de moi même en essayant de sortir la meilleure course
possible. Je ne connais pas du tout le parcours et j'ai hâte de le
découvrir. »
Thibaut Baronian lui non plus n’a jamais participé à ce 32
km. Il peut prétendre au podium car sa forme actuelle est très bonne.
Seul bémol une petite douleur au genou suite à un choc. Nathan Jovet,
encore junior sera l’un des benjamins de l’Altispeed et vivra son
premier effort de plus de 3 h 30 en compétition.
Aude Diet première actuelle aura fort à faire pour le rester
face à ses dauphines Céline Lafaye et Sandra martin, également
annoncées.
Le programme des courses
10 juillet, 10 heures, Kilomètre Vertical sur la Face Olympique de Bellevarde.
11 juillet, 9 h 30, trail Les Balcons de Val d’Isère, 18 km
et 1300 m D+ avec montée vers le lac de l’Ouillette, la cascade et le
village historique du Fornet.
11 juillet, 15 heures, trail Tarentaise Jeunes ouvert aux 7 à 14 ans.
12 juillet, 4 heures , Ice Trail Tarentaise.
12 juillet, 8 h 30, Altispeed.
Les tops 5 Skyrunner France Series après 3étapes
Dames
1 Aude Diet, 2840 pts.
2 Céline Lafaye, 2450 pts.
3 Sandra Martin, 2290 pts.
4 Marion Delage ,1610 pts.
5 Elisa Desco, 1350 pts.
Hommes
1 Julien Navarro, 2780 pts.
2 Lambert Santelli, 2760 pts.
3 Patrick Bringer, 2120 pts.
4 Matthias Mouchart, 1810 pts.
5 Stéphane Bégaud,1760 pts.
Espoirs
1 Yoann Mourier, 1350 pts.
2 Yann Alarcon, 1350 pts.
3 Aurélien Caillet, 1350 pts.
4 Antoine Biard, 1200 pts.
5 Nicolas Delmi-Deyirmendjian, 1200 pts.
http://www.icetrailtarentaise.fr/ et http://www.skyrunnerfranceseries.com/
Photos : Photossport.com

Exigeante, technique, chaleur... cette première édition aura marqué les participants !
La troisième et
dernière étape de la Pierra Menta EDF été a clôturé dimanche 5 juillet,
cette compétition skyrunning "hors normes". Les 3 jours de course, les
parcours exigeants et techniques (avec notamment des passages en
arêtes), les 70 kms et les 7 000m de dénivelé positifs à gravir sous une
chaleur de plomb, ont donné du fil à retordre aux 182 équipes de deux
coureurs inscrites. La difficulté de la course et la chaleur accablante
ont eu raison de 30 équipes dès la première journée. Les équipes encore
en lice le dimanche sont simplement comblées d'avoir pu franchir la
ligne d'arrivée. Chez les hommes, ce sont les catalans Jordi Bes et David Coma qui s'imposent en 09h 44m 13sec avec 3 victoires sur les 3 étapes. Chez les filles, Ragna Debatts (NL) et Ester Hernandez Casauune (ESP) l'emportent en 11h 49min 20sec. Elles finissent 11e au classement scratch à plus de 2h 05m de la première équipe. « La Pierra Menta été est une future grande classique, nous en sommes convaincus ! Tout montagnard qui se respecte devra l'avoir courue. C'est la digne héritière de sa grande sur en ski-alpinisme : une épreuve prestigieuse, dès sa naissance ! Nous sommes particulièrement fiers d'inscrire nos noms à ce premier rendez-vous » ont confié Jordi et David, vainqueurs catalans.
Jour 1
Sur l'étape du premier jour , 2600 mètres de dénivelée
sur 27 km attendaient les coureurs et coureuses de cette édition
mythique, déclinaison version baskets de sa grande sur à peaux de
phoque. Plus typé « skyrunnning » que trail, le parcours ultra alpin de
cette « course charpentée » (dixit Juliette, 3e femme) en a surpris plus
d'un. Pourtant, le profil était limpide pour les connaisseurs du
secteur : le faible kilométrage (tout est relatif mais, pour les
habitués des trails, le format 27 km ressemble à une simple formalité !)
ne cèderait pas facilement aux assauts des athlètes. Il allait leur
falloir de la patience et, surtout, un solide pied montagnard ! Les
temps prévisionnels ont donc largement été dépassés, pour la plupart,
l'invitée surprise de cette première édition (très) estivale ayant été
la canicule, évidemment ! On s'y attendait, compte tenu des prévisions
de ces derniers jours, mais on n'imaginait pas à quel point elle ferait
souffrir les organismes, même en altitude. Au final, ce sont 30 équipes
qui se voient contraintes d'abandonner. À ce jeu, les Espagnols qui
affectionnent ce genre de terrain très technique ont brillé tant chez
les hommes que chez les femmes, Jordi Bes (vainqueur de la CCC en 2013)
et David Coma terminant avec 20 minutes d'avance sur leurs poursuivants.
Jour 2
Des Beaufortains en tête sur la mythique arête du
Grand Mont, des Espagnols en tête au finish ! Ultra engagée, cette étape
empruntait la légendaire arête du Grand Mont, celle du fameux « samedi »
de la Pierra Menta hivernale, qui se court en ski-alpinisme et sur
laquelle des milliers de spectateurs viennent encourager les coureurs.
En trail, la culture n'est pas à une grosse présence de supporters
généralement, mais là, la magie a pris. Tout au long du parcours,
l'ambiance était présente (en plus discrete) et les coureurs ont
apprécié, tout comme la beauté des paysages et des passages aériens. Ils
étaient nombreux à l'arrivée à déclarer que c'était encore plus beau
que la veille ! 24 km, 2600 mètres de dénivelée positive et des arêtes à
couper le souffle ! Chez les hommes, les locaux Léo Rochaix et Émilien
Bochet se sont offert un rêve de gosse : « Passer en tête du Grand Mont
un jour de Pierra Menta, je ne sais pas si cela pourra nous arriver de
nouveau ! » sourit le fils du premier champion d'Europe de l'histoire du
ski-alpinisme, Thierry Bochet. « Sur cette étape, les manips étaient
importantes : nous avons saisi l'opportunité ! » Voyageant léger et
n'ayant pas de bâtons à ranger, Émilien et Léo ont gagné du temps sur
les Catalans ; puis le parcours, plus roulant sur la fin, a fait
prendre l'avantage à Jordi Bes et David Coma. Les premières femmes
classées 12e au scratch - Les filles ont fait une course superbe, les
Françaises se livrant une belle bataille. « Ragna Debatts et Ester
Hernandez Casau sont vraiment un cran au dessus » estime Célia Chiron,
2e avec Corail Bugnard. « Adeptes de skyrunning, elles sont rodées à ces
parcours très durs. Cette Pierra Menta est une expérience top, un défi
pour nous. D'habitude, nous courons l'une contre l'autre ! » explique
Célia, coupée par l'arrivée de Juliette Blanchet et Mélanie Rousset, 3e.
« Vous nous avez fait peur, les filles ! » leur lancent Corail et
Célia, surprises qu'elles aient été de les voir arriver très fort dans
l'arête. De la casse chez les mixtes et une édition 2016 dont on parle
déjà - Chez les équipes mixtes, on note l'abandon de Corine Favre et de
Benoît Nave : « Je me suis blessé à la cheville et un concurrent que
j'ai soigné hier en course était bien peiné de ne rien pouvoir faire
pour moi ! » plaisante l'ostéo du team Asics, contraint de mettre la
flèche comme, la veille, son compagnon de team, Xavier Thévenard. Le
vainqueur de l'UTMB en 2013 a fait le traceur de luxe de l'étape du jour
avec François Gonon, son co- équipier qui a brillé sur le week-end
chamoniard du Marathon du Mont-Blanc (premier au Kilomètre vertical et
second du Cross !). La rumeur dit que des Catalans auraient appelé un
certain Kilian Jornet (grand habitué de la Pierra Menta ski-alpinisme)
pour lui vanter les mérites de la course et qu'il y penserait pour
l'édition 2016. Il faut dire que les parcours, ultra engagés et très
orientés « skyrunning », lui iraient comme un gant. Ou plutôt comme une
paire de chaussures de trail ! S'il faisait l'honneur à la jeune course
de venir courir, il ne serait probablement pas le seul : de nombreux
coureurs parlent déjà de l'an prochain et certains ont même commencé à
négocier leur transfert. Il faut dire que la grande majorité des
athlètes n'avaient encore jamais couru avec un co-équipier et personne
n'était très sûr du niveau de personne sur ces profils alpins. Les
coureurs en savaient donc un peu plus à l'issue de cette journée. Une
journée qui a beaucoup fait bouger les lignes dans le peloton. Des
reculées, des avancées, le sort de nombreuses équipes ne ressemblait pas
aujourd'hui à celui d'hier. Promesse de suspens l'étape finale.
Jour 3
Distance : 18km - Dénivelée : 1750m D+. Une
première montée de 1000m D+ suivie d'une descente rapide pour arriver
sur la seconde montée très technique et très verticale. Une fin de
parcours beaucoup plus roulante : pas d'arêtes mais l'ascension de deux
couloirs ont apporté la touche technique estampillée « Pierra Menta ».
Le point culminant de cette dernière étape, Roche Parstire, était la
section la plus aérienne du jour avec vue sur Arêches d'un côté et vue
sur le barrage EDF de Roselend, de l'autre. Et surtout des spectateurs
en grande forme qui ont mis une super ambiance, autre critère
incontournable pour une « Pierra Menta » !
Les classements complets en page Résultats des Courses
Photos Cyril Bussat, Eric Lamugnière, C. Angot.
François Gonon signe un nouveau record de l'épreuve !
Avec une place comble et une foule très compacte rassemblée sur le 1er
kilomètre de la montée, l'épreuve du Kilomètre Vertical est l'un des 6
formats de course de ce grand week-end de trail dans la vallée de
Chamonix Mont-Blanc.
Avec un plateau sportif de haut niveau, vendredi dès 16h, le
public nombreux était certain d'assister à du grand spectacle. Epreuve
rapide, spectaculaire, l'effort intense porté par les coureurs est
visible du début à la fin. Et le record est tombé : imaginez ! 34 min 07
sec pour gravir 1 000 m de dénivelé sur une distance de 3,8 km.
Pour cette 4ème édition, et pour la première fois, c'est un Français, François Gonon qui monte enfin sur le podium ! Il remporte le championnat d'Europe de KV et valide des points pour les Skyrunner® World Series. Pour autant, il n'est pas un inconnu : 4ème sur Sierre Zinal 2014 et 1er sur le trail des 7 monts en 2013. C'est pour lui une première victoire sur un tel format : « C'est vraiment un format difficile et la dernière partie est vraiment dure ! Je me suis arraché, j'ai mal aux jambes mais cela me donne beaucoup de nouvelles perspectives, je suis heureux ! » Deux norvégiens, habitués des places d'honneur, complètent le podium.
Parmi les nombreux champions présents, l'icône espagnole du
trail, Kilian Jornet, vainqueur en 2014 et dernier recordman, avait
choisi, d'être de la fête, même si ses objectifs et son emploi du temps
sont tournés vers d'autres cieux. Mercredi 24 juin, il enchaînait le
tour des Grandes Jorasses en 24h00, et dimanche matin il s'envolera pour
l'Alaska où l'on célèbre le centenaire du mont Marathon... Le KV de
Chamonix s'inscrivait, pour lui, plus dans une phase de préparation pour
la HardRock100 (10 juillet) que dans une logique de record ! Malgré
tout, grand champion, Kilian a décidé de participer avec ses amis et son
public, comme pour un entraînement « chez lui » et sous des tonnerres
d'applaudissement. À son rythme, il finit 6ème et redescend
en courant sans prendre le télécabine, et arriver encore plus vite sur
Annecy pour un rendez vous professionnel en début de soirée !
Chez les dames, c'est un podium 100% Espagne ! Laura Orgue,
grande favorite et vainqueur en 2014 aura tout donné. Mais c'est une
autre espagnole inconnue, Paula Cabreziro,
venant du monde du ski alpinisme, qui viendra voler la suprématie de
Laura, avec seulement quelques 18 centièmes... Maité Maiora, 3ème
aux championnats du Monde de trail, vient prendre la troisième place,
confirmant sa grande polyvalence dans le très haut niveau !
Résultats
Hommes
1er GONON François - 00:34:07 (FRA)
2ème HOVIND-ANGERMUND Stian - 00:34:48 (NOR)
3ème LUDVIGSEN Thorbjørn Thorsen - 00:35:05 (NOR)
Femmes
1er CABRERIZO Paula - 00:41:11 (ESP)
2ème ORGUE Laura - 00:41:29 (ESP)
3ème MAIORA Maité - 00:43:30 (ESP)
